Affaire du terrain militaire cédé à l’homme d’affaire d’origine israélienne : Abdou Karim Fofana rabat le caquet de Sonko

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Dans un entretien qu’il a accordé au journal Walf Quotidien dans sa parution du jour, le ministre Abdou Karim Fofana est revenu sur les prétendues révélations de Sonko sur un terrain qui a été cédé à un homme d’affaires d’origine israélienne. Pour le porte-parole du gouvernement, il n’y a rien de nouveau sur le soleil parce que c’est un partenariat public-privé.

Selon lui, Ousmane Sonko a l’habitude de chercher une bouée de sauvetage quand il est dos au mur. « Encore une fois, quand Sonko est en difficulté, il cherche à trouver une bouée de sauvetage. Parce qu’il ne veut pas aller répondre au sujet le concernant. Ce qui est constant, c’est que l’Etat du Sénégal a un patrimoine vétuste inexploité. Doit-on le laisser mourir ? », demande-t-il.

Selon lui, l’Etat est dans une dynamique de politique immobilière parce qu’il a énormément de bâtiments dont la majeure partie est dans un état de vétusté extrême. « A un moment donné, le président de la République a demandé à ce qu’on fasse une enquête de gendarmerie. Nous avons noté qu’entre 2006 et 2016, l’Etat du Sénégal a dépensé en loyer 130 milliards Fcfa. Et dans le rapport, on avait dit qu’il est anormal que l’Etat du Sénégal soit le premier propriétaire au Sénégal et le premier locataire en même temps. Cela veut dire que la gestion n’est pas optimisée. On a proposé à l’Etat de construire de nouveaux bâtiments, ce sont les sphères de Diamniadio, pour sortir certains ministères, avoir un flux contraire parce qu’il y avait un problème de congestionnement, avoir aussi de nouveaux bâtiments adaptés à la modernisation de l’Etat mais aussi optimiser la gestion », a-t-il expliqué.

Et l’ancien Directeur de l’agence nationale du patrimoine bâti de l’Etat de poursuivre : « on a des bâtiments à Dakar qui ne permettent pas à l’Etat de mener sa mission de service publique. C’est moi qui l’ai initié. Et ce n’est pas la première fois que Sonko pose cette question. A chaque fois, je réponds, il revient pour fuir le vrai débat. Le président a dit dans un discours qu’il attend le secteur national de venir s’il a besoin de ces bâtiments. On les donne, il fait des projets immobiliers avec une répartition. Et un modèle de partenariat privé-public. Lorsque vous prenez un bâtiment de l’Etat, vous le démolissez, vous reconstruisez plus d’espace et à la fin on fait une répartition. En général, c’est 2/3 ou 1/3. Par exemple, l’ancienne maison de la Rts, sur le boulevard de la République. Il fait plus de 2000 m2. On avait dit que si ça intéresse un promoteur, il peut venir démolir le R+6 ou 8 pour construire dix ou 20 étages. Il prend 2/3 de l’espace avec une occupation de 30 à 50 ans, conformément à la réglementation et il laisse le 1/du bâtiment à l’Etat. Cela permet à l’investisseur d’avoir un bâtiment qu’il peut occuper. Avec un investissement, il aura pu acheter un terrain. Mais, une partie de cette surface revient à l’Etat. Sauf que sur le bail qu’on donne à la personne, il y a une limite d’au moins 50 ans. Après, le bâtiment revient dans le patrimoine de l’Etat. Où est le problème ? On l’a fait et beaucoup de Sénégalais en ont bénéficié. Pourquoi on ne les cite pas ? Il y a de grands promoteurs sénégalais qui sont venir nous dire que ce qu’on propose n’est pas rentable. De ce que j’en sais quand il y avait ces baux avec ces promoteurs, j’étais déjà parti de cette direction. Mais, de ce qu’on m’a dit, il était prévu qu’eux prennent ces bâtiments vétustes occupés par la gendarmerie et en contrepartie, ils construisent un nouveau siège pour la gendarmerie. Il parait même qu’entre le début des travaux et la fin, ces hommes d’affaires prenaient en charge les frais du loyer pour la gendarmerie ».

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