Lors du passage «mouvementé» du Sénégal devant le fameux «jury» de la Commission des droits-de-l’Homme de l’Onu, le 21 octobre 2013, à Genève, les représentants du Sénégal avaient mis un point d’honneur à tenir tête au fameux cartel de pays occidentaux, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Canada, qui sermonnent régulièrement notre pays, aux fins de faire abroger l’article 319 alinéa 3 de notre Code pénal, réprimant les unions contre-nature. Laquelle disposition légale ne fait pourtant que refléter la volonté de l’écrasante majorité des croyants sénégalais, musulmans et chrétiens confondus, dont les Religions révélées rejettent catégoriquement les déviances sexuelles. Curieuse démarche de ces «chantres de la liberté» qui pourtant ne ratent aucune occasion pour rappeler à nos démocraties bananières que «la démocratie c’est la loi de la majorité» !
Ce, après que le Chef de l’Etat fut monté au créneau, lors du Conseil des ministres du 11 avril de la même année, pour redire «qu’il était exclu sous (son) magistère» qu’il dépénalisât les unions contre-nature. Et que «l’ancrage de notre pays dans ses valeurs culturelles de base ne s’accommodait pas d’une dépénalisation de l’homosexualité». Mais voilà que le Canada, défenseur invétéré, même en territoire étranger, des LGBT (lesbiennes, gays, bisexués, transsexuels) ne semblait pas avoir dit son dernier mot. Il entreprit de joindre l’acte à la parole, sur le territoire national sénégalais, en violation du devoir de réserve que sont censés observer les diplomates accrédités dans des pays souverains. Se fondant sur l’existence légale que confèrent les récépissés détenus (illégalement) par des associations LGBT locales, l’Ambassade du Canada à Dakar leur fit parvenir, par mailing-post en date du 13 octobre 2014 à 19h10, des propositions officielles de financements. Et l’Ambassade du Canada à Dakar de procéder, le 17 décembre 2014, à la remise effective de substantielles enveloppes financières à une vingtaine de d’associations de défense de LGBT – détentrices de récépissés délivrés par le ministère de l’Intérieur – pour un coût global de 185 millions de fcfa.
À priori, nulle ne saurait négativement apprécier une initiative de renforcement de capacités de nos jeunes compatriotes, confrontés aux problèmes récurrents de débouchés professionnels et à la crise de l’emploi. Mais c’est plutôt le modus operandi de cette ambassade, ciblant un «genre» bien particulier, qui ne pouvait manquer de susciter de légitimes inquiétudes. En effet, la tentation était grande pour certains jeunes, confinés dans les affres du chômage, après avoir maintes fois cherché, mais en vain, des financements de projets ou des visas d’immigration, de se laisser aller à ce raisonnement simpliste: «Puisque cette ambassade semble favoriser les associations LGBT, pourquoi ne pas aller y adhérer?» Et le pas est vite franchi, suite à cet insolite clin-d’œil!
L’activisme débordant des lobbies étrangers, qui semblent déterminés à faire avaler au Sénégal, comme ils l’ont réussi en Centrafrique, au Gabon et à l’Île Maurice, la pilule indigeste de la «dépénalisation», s’étaient tristement illustrés, la même année, comme s’ils s’étaient passé le mot, avec la complicité d’associations LGBT locales, dans un flagrant détournement d’objectif de l’édition 2014 de la Biennale des Arts. JAMRA avait pourtant, six mois plus tôt, alerté et même signalé des «sites d’exposition» que nous soupçonnions de vouloir profiter de la Biennale pour dérouler des programmes de promotion des unions contre-nature. Cette Biennale tant adulée dans les cercles artistiques du Sénégal et de la sous-région, fut en effet accaparée par de prétendus artistes, aux mobiles obscurs, qui ont failli entacher durablement l’image de notre pays en l’entrainant dans leur univers pervers ! En effet, profitant de «l’assouplissement» prôné par le ministère de la Culture sur les conditions de participation, des individualités réussirent à tirer profit de la double possibilité, offerte par les organisateurs, d’une participation «in» (officielle) ou «off» (officieuse) pour s’engouffrer dans la seconde option fourre-tout, afin d’y présenter des œuvres relevant sans conteste d’un prosélytisme malsain. Cette intrusion inopportune était d’autant plus sidérante que cette exposition «off» concernait pas moins de 270 sites, répartis sur l’ensemble du territoire national, dont 213 pour la seule région de Dakar ! Cette 11e édition du Dak’Art (9 mai au 8 juin) aura eu le mérite d’avoir suscité l’ire de nombreuses franges de la société. Des enseignants d’école à d’anonymes chefs de famille, en passant par des éducateurs sociaux, JAMRA reçu de multiples messages d’indignation de compatriotes qui, pour en avoir le cœur net avaient dû, le cœur meurtri, aller découvrir par eux-mêmes, de visu, «l’horreur», sur le terrain.
Le site d’exposition dénommé «Espace Biennale Off», sis sur la Route de Rufisque, était on ne peut plus édifiant à cet égard. Dès l’entrée, il était bien mentionné un slogan qui en disait long sur les intentions réelles des organisateurs : «Ma première expérience en tant que Lesbienne», appuyé par un suggestif portrait grandeur-nature d’une travestie, sanglée, bien en saillie au niveau de ses hanches, d’un «sextoy» en latex, prisé, comme tout le monde le sait, par les lesbiennes, pour simuler entre-elles l’organe mâle. Le scandale trouvait son prolongement à la galerie «Raw Art», sise à la Sicap rue 10, à proximité du Centre de Santé Gaspar Camara. Le visiteur y était accueilli par un écriteau-slogan provocateur : «Pour une visibilité gay au Sénégal». Et à l’intérieur de la galerie, l’attention du visiteur ne pouvait manquer d’être accrochée par de gigantesques posters d’homosexuels et de travestis, dans des postures repoussantes. Pour ne citer que ces exemples. Ça s’est passé ici, au Sénégal, en mai 2013 !
Mais les commissaires de ces singulières expositions ne semblaient guère faire mystère de leur volonté de vulgariser les déviances sexuelles, par le biais de la Biennale des Arts. Ils étaient même loin de s’en cacher. L’un(e) d’eux(elle) affirma publiquement, et sans gêne, sur le site vipeoples.net, sous le sobriquet de Ato, que : «La promotion de l’homosexualité en Afrique, particulièrement au Sénégal, se fait dans une discrétion esthétique, le but étant de ne pas heurter les Sénégalais, dans un pays où la question gay est toujours un sujet sensible» ! Qui dit mieux !
Il est donc incontestable que cette 11e édition du Dak’Art, supposée promouvoir notre culture, s’était révélé être une véritable plateforme de propagande des unions contre-nature. JAMRA ne revint pas de sa stupéfaction en se faisant servir allégrement, en réponse à ses alertes, cette singulière réplique par un des organisateurs de cette exposition, notamment le directeur de la biennale Babacar Mbaye Diop : «Nous n’avons aucune responsabilité sur le volet ‘Off’ de l’exposition. Ce sont des exposants privés qui ont introduit ces fresques qui font polémique». Ce fut l’incroyable justification que servit ce cadre au ministère de la Culture, à ses co-débatteurs, que furent Bamba Ndiaye (ex-ministre des affaires religieuses), Adama Mboup (islamologue), Mamadou Gomis (Walf-Quotidien) et JAMRA, sur le plateau de «LampFal-Tv», ce samedi 31 mai 2014. Mais ce faux-fuyant ne dédouana pas pour autant la tutelle. Car, il était évident que la responsabilité morale du ministère de la Culture était pleine et entière, en sa qualité de maître d’œuvre de cette Biennale. Mais ce fut surtout la relation tendancieuse (et paternaliste) qu’en avait fait le respectable quotidien français «Le Monde» qui, sous la plume de Roxana Azimi, aura outré plus d’un. Dans son édition du 13 mai 2014, le quotidien français s’était laissé aller à une titraille digne d’un journal de l’ère coloniale : «Le Dak’Art en guerre contre l’homophobie». Et JAMRA en avait naturellement eu pour son grade !
Dès la fin de ce mauvais quart-d’heure que passa, en directe à la télévision, le directeur de la Biennale, l’État dû se résoudre à ordonner, le jour-même, la «fermeture prématurée» des sites d’exposition incriminés. Limitant ainsi les énormes dégâts psychologiques que cette «Biennal Off» aura malheureusement eu le temps de causer (l’entrée étant gratuite et sans limitation d’âge) dans de frêles esprits juvéniles, abreuvés au quotidien de fresques malsaines, qui faisant ouvertement, sous couvert de l’Art, la promotion des déviances sexuelles et de la débauche. Il est indéniable que cette 11e édition du Dak’Art, fut tristement attentatoire à nos bonnes mœurs et à nos lois (article 319 du Code pénal).
L’annonce de l’édition 2020 du Dak’Art étant officiellement faite, le mardi 18 novembre dernier au Musée des Civilisations Noires, JAMRA et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, MBAÑ GACCE – «qui ont l’art de tout enfler»! – n’attendront pas que cette Biennale 2020 (28 mai-28 juin) ouvre ses portes pour jouer au «médecin après la mort». C’est dès à présent que nous nous faisons le devoir d’inviter respectueusement le ministère de la Culture, mais surtout le chef de l’État, en sa qualité de «Premier Protecteur des Arts et des Lettres» (article 42 de la Constitution), à la plus extrême vigilance, afin que ces lobbies obscures – qui semblent avoir, depuis quelques temps, jeté leur dévolu sur notre pauvre pays, en raison de sa position géostratégique – ne viennent encore, sans vergogne, se servir de ce grand rendez-vous culturel du «donner et du recevoir» comme plateforme de promotion de ces contre-valeurs, qui n’ont jamais été aussi énergiquement rejetées par l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Ces croyants dont le Khalife Serigne Babacar Sy Mansour s’était fait volontiers le porte-étendard, en prononçant sa «fatwa» historique du samedi 09 novembre dernier. Devant le ministre de l’Intérieur.
Dakar, le 26 novembre 2019.
Les Bureaux exécutifs de
JAMRA & MBAÑ GACCE
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