Un an de prison dont six mois ferme avait été requis à l’encontre de Nicolas Sarkozy accusé de s’être comporté “en dehors de la mêlée”. L’intéressé avait dénoncé devant le tribunal “une farce”.
L’ex-président de la République a été reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale.
“L’ancien président français Nicolas Sarkozy condamné à une peine de prison pour financement illégal de campagne électorale”, titre CNN, après que le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict, ce jeudi 30 septembre, dans l’affaire des dépassements de ses comptes de campagne avant l’élection présidentielle de 2012. “Cela fait de lui le premier chef d’État français de l’époque actuelle à recevoir deux peines de prison” développe la chaîne d’information américaine.
Après cinq semaines d’audiences en mai et juin dans ce dossier “Bygmalion”, l’ancien chef d’État est condamné à un an de prison ferme. C’est une peine plus lourde que celle que le parquet avec requis – un an de prison dont six mois fermes – mais elle “sera aménagée et exécutée sous le régime de la surveillance électronique”, a précisé le tribunal.
Celui-ci a en effet jugé que “Nicolas Sarkozy était prévenu du risque de dépassement” de ses dépenses, car il “connaissait le montant légal du plafond”, a expliqué Caroline Viguier, présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Au total, le coût de la campagne du président s’est élevé à au moins 42,8 millions d’euros, soit près du double du plafond légal à l’époque.
Sarkozy “avait vigoureusement nié toute fraude” rapporte le Los Angeles Times, qui précise que le président n’était pas présent au tribunal pour l’annonce du verdict. “Il peut faire appel, ce qui annulerait la peine”.
Nicolas Sarkozy, a déjà été condamné en mars dans “l’affaire des écoutes” à une peine de prison ferme pour corruption et trafic d’influence. Une condamnation pour laquelle il a fait appel.
Avec le courrierinternationnal
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