Affaire Astou Sokhna : « Ce scandale sanitaire ne constitue que la face visible de l’iceberg » (Cosas)

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Le décès inopiné de Astou Sokhna, du nom de cette femme enceinte hospitalisée à la maternité de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, de Louga, le 31 mars 2022, a poussé les membres du bureau de la Coalition pour la Santé et l’Action sociale (Cosas) à tenir une réunion. 

Des concertations tenues le dimanche 24 avril 2022, pour examiner, entre autres points, la crise sans précédent provoquée par ce décès qui s’est soldée par un cri de cœur de ladite structure. Un cri du cœur qui est précédé d’abord de l’expression des condoléances de la Cosas à la famille éplorée, puis d’une série de réclamations.

La Cosas qui dit se vouloir ‘’un cadre regroupant, entre autres, des professionnels de la santé, des représentants des consommateurs, des associations de patients, des organisations communautaires, des hommes et femmes de médias’’ après avoir présenté ses condoléances à la famille éplorée, a prié pour le repos de l’âme de la défunte au Paradis. Elle a regretté ce drame qui a provoqué une vive réaction de la famille de la défunte qui a porté plainte contre les prestataires de soins, entraînant la poursuite de six sages-femmes (dont quatre ont été placées sous mandat de dépôt) pour négligence médicale. Tant et si bien que ce scandale sanitaire, venant à la suite de beaucoup d’autres, qui d’ailleurs ne constituent que la face visible de l’iceberg, a cristallisé les passions et donné lieu à une clameur publique inédite et des tiraillements inquiétants’’, a déclaré le Président, le Pr Abdoul Kane et ses collègues.

“Nous tous, devrons tirer toutes les leçons pour aller de l’avant’’. D’où l’appel de la Cosas ‘’au sens de responsabilité et à la sérénité des uns et des autres et offre sa médiation pour un dénouement rapide de cette crise’’. Occasion que le Dr Kane a mise à profit pour réitérer la position de la Cosas, selon laquelle, ‘’le secteur de la santé souffre encore de beaucoup d’insuffisances dont les solutions ne viendront pas d’actes circonstanciels, mais plutôt d’une évaluation prospective rigoureuse sans complaisance de notre système de santé et la mise en œuvre systématique des mesures correctrices’’.

Ladite structure soutient avoir toujours ‘’milité pour que les soignants soient mis dans les meilleures conditions possibles afin qu’ils puissent, non seulement rester au service du patient et de la société, mais aussi allier à leurs compétences techniques, une humanité indissociable du projet de soin’’.

Poursuivant, le Pr Kane, auteur du l’ouvrage ‘’La vie ne tient qu’à un fil’’, a précisé que cette initiative que le Cosas veut ‘’apporter comme contribution décisive et qui ne serait pas une de plus à ranger dans les tiroirs, devra impliquer, outre les acteurs du système sanitaire, l’ensemble des parties prenantes (élus locaux, société civile dont les collectifs citoyens, les syndicats, les professionnels de la presse, les associations de consommateurs, les leaders religieux… ainsi que le gouvernement et les partis politiques). Elle devra conduire à l’élaboration d’une politique de santé et à des réformes concertées et durables du système national de santé.

Par ailleurs, elle entend militer pour renforcer l’équité en santé en prenant en charge les intérêts des couches vulnérables de la société. Pour rappel, la Cosas depuis sa création en 2017 se veut une organisation d’alerte et de veille sur la gouvernance sanitaire.

Conformément à ses missions, la Cosas dit nourrir l’espoir de toujours ‘’s’investir pour la promotion de normes de transparence, d’équité et de liberté au sein des structures sanitaires. Ceci, pour contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et promouvoir l’éthique et les bonnes pratiques”. Elle est convaincue d’ailleurs qu’ensemble nous pouvons bâtir un système de santé performant et inclusif adossé aux valeurs éthiques. Dakaractu

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