Adji Mergane Kanouté : “Nous sommes prêts à aller aux Législatives pour imposer une cohabitation au Pouvoir”

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Dans cet entretien qu’elle a accordé à Jotalixibar, Adji Mergane Kanouté se veut cash notamment sur certains points chauds de l’actualité. Il s’agit notamment de la dissolution de l’Assemblée qui est de plus en plus agitée. Pour la responsable politique, l’opposition est déjà prête à aller aux élections législatives pour imposer au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye la cohabitation. Dans l’entretien, Adji Mergane Kanouté ne trouve ni opportun encore moins pertinent que le Premier ministre fasse sa DPG au moment où il est de plus en plus question de la dissolution de la dissolution de l’Assemblée nationale, tel agité, que le premier ministre fasse une déclaration de politique générale.

L’Assemblée nationale est en session pour remettre à jour son règlement intérieur. Cela suffira-t-il selon vous à permettre au Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale (DPG) ? 

La Constitution est au-dessus du règlement intérieur. De ce point de vue, même sans la réactualisation du règlement intérieur, le Premier ministre est invité par la constitution en son article 55 à faire sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Je ne trouve plus opportun ni pertinent à quelques jours de la dissolution de l’Assemblée nationale, tel agité, que le premier ministre fasse une déclaration de politique générale.

L’essentiel est en train d’être fait, à savoir que le règlement intérieur soit réactualisé de façon consensuelle avant que le Président de la république puisse user de sa prérogative de dissoudre l’Assemblée nationale à l’issue de deux ans de législature. 

Il est fait cas de plus en plus des élections législatives et de la dissolution de l’Assemblée nationale. Quelle est selon le moment idéal pour passer à ces étapes ? Pourquoi ?

La constitution sénégalaise confère en son article 87, au chef de l’Etat le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale, après deux ans de législature. Il a cette prérogative constitutionnelle. Qu’il dissolve l’assemblée après le délai légal ou qu’il dissolve l’Assemblée bien après, ça nous est égal car nous sommes déjà prêts pour aller aux élections législatives et leur imposer la cohabitation.

A propos de cette perspective de législatives, comment doit s’organiser l’opposition contre le nouveau régime qui veut conforter son pouvoir pour développer son “projet”? 

Nous devons rester unis, forts, solidaires et continuer efficacement le travail à la base. Nous devons comprendre que nous avons perdu la bataille et non la guerre. La coalition Benno doit s’ouvrir à d’autres forces politiques, mettre en place un nouveau cadre inclusif pour des victoires futures.

Le Président de la coalition Benno, en l’occurrence  le Président Macky Sall, trouvera la bonne formule pour nous mener à la victoire pour les élections législatives à venir.

La magistrature a été secouée la semaine dernière. Quelle lecture faites-vous de la démarche avec les affections parfois controversées des uns et des autres… ?

Je n’ai vraiment pas de commentaire là-dessus car le Président de la République détient le pouvoir de nomination aux postes civils et militaires. J’ai toujours défendu cette position sous le Président Macky Sall et ce n’est pas aujourd’hui que je vais soutenir le contraire.

Voilà plus de 3 mois que le nouveau régime est en place. Comment appréciez-vous ses premiers pas ?

Nous avons constaté des premiers pas vraiment timides. Les bailleurs ne connaissent pas les priorités du Gouvernement. Les recettes connaissent une baisse à tous les niveaux.

Toutefois, je ne peux que souhaiter la réussite aux nouvelles autorités notamment le tandem Diomaye- Sonko car s’ils échouent, c’est le Sénégal, notre cher pays, qui échoue.

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