Coordonnatrice de l’Initiative pour la restructuration
de «Macky 2012» ou IRM12, Mme Adji Mergane Kanouté souligne que l’IRM12 est un socle pour la Coalition «Macky 2012» qui est leur bébé. «Nous l’avons vu naître, grandir, et nous continuerons à l’arroser tel un arbre», dit-elle. Aussi, dans cet entretien, elle marque son accord quant à la reprise du dialogue politique, non sans évoquer la gestion par le gouvernement de la pandémie du coronavirus.
Où en êtes-vous avec l’initiative pour la restructuration de «Macky 2012» ?
L’Initiative pour la restructuration de Macky 2012 ou IRM12 déroule tranquillement et stratégiquement sa feuille de route. Nous avons
procédé à une première évaluation qui nous a permis de
mesurer l’engouement et l’intérêt manifesté par de nouvelles forces pour l’IRM12. L’initiative a été saluée par le chef de l’État qui a très tôt compris le sens du concept et la pertinence de sa mise en place. Aujourd’hui, l’IRM12 a enregistré l’adhésion de fortes personnalités issues de mouvements politiques et de mouvements citoyens. Nous recevons beaucoup de demandes d’adhésion, mais nous prenons le temps nécessaire pour nous renseigner sur les potentielles parties prenantes de l’IRM12 avant leur acceptation. L’IRM12 s’est toujours voulu un cadre dynamique, fer de lance de «Macky 2012», pour une coalition innovante et conquérante. Nous misons sur la stratégie de la proximité qui porte déjà ses fruits. Une
tournée de visites de courtoisie sera initiée très prochainement dont le but
est de rencontrer les points focaux de l’IRM12 qui sont dans tous les départements du Sénégal. Les points focaux de l’IRM12 des départements s’organisent en conséquence pour donner une vitalité nationale à la
Coalition «Macky 2012».
La Coalition «Macky 2012» est notre bébé à nous tous, nous l’avons vu naître, grandir, et nous continuerons à l’arroser tel un arbre. Nous nous sommes beaucoup donné pour cette coalition, nous avons donné
de notre temps, de notre énergie et de nos moyens.
Nous ne laisserons pas la coalition mourir de sa belle mort, nous sommes la relève et nous continuerons à maintenir le flambeau de «Macky 2012». L’ère des messies est révolue au Sénégal, l’ère des envolées solitaires est révolue, nous sommes dans un tournant où il faut les grands ensembles. C’est fort
de cela que nous avons l’ambition de faire de l’IRM12, une véritable force politique.
Ne pensez-vous pas qu’il est temps que le dialogue national reprenne, malgré la Covid-19 ?
Je suis parfaitement d’accord que le fil du dialogue politique puisse être renoué en tenant compte du respect des mesures barrières. Le chef de l’État nous a demandé de vivre avec le virus, mais dans la responsabilité
individuelle. Autant nous avons repris nos activités professionnelles, autant le dialogue national doit être aussi repris. Nous allons vers des élections, en l’occurrence les élections locales, d’où toute la nécessité et l’opportunité
de reprendre le fil du dialogue politique. A mon humble avis, la prise de
conscience individuelle, le degré de responsabilité individuelle sont les clés pour la tenue des élections locales.
Nous pouvons aller vers les élections locales, si nous parvenons à circonscrire les cas communautaires, si nous arrivons à réduire l’augmenta-
tion des cas positifs. Si toutes ces conditions sont réunies,
nous devons organiser les élections locales dans les meilleurs délais.
La gestion de la Covid-19 par l’État est décriée par des opposants…
L’opposition est dans son rôle. Ce qui est important et qu’il faut saluer, c’est la capacité de l’État du Sénégal, qui a su s’adapter très rapidement au contexte d’avant pandémie et de pandémie.
L’État du Sénégal a, dès le début, refusé le rapatriement des étudiants de Wuhan, et cela à été une décision courageuse et salutaire.
Mieux, les parents de ces étudiants ont témoigné leur satisfaction au chef de l’État. A cela, sont conjugués les efforts, consentis avec les mesures sanitaires initiées avec l’apparition du premier cas de coronavirus sur le sol
sénégalais. L’État du Sénégal a su mobiliser 1000 milliards pour faire face à la pandémie et a mis en œuvre le plan de résilience économique qui a
permis à 1100 ménages de bénéficier de kits alimentaires importants. L’État a affecté au secteur de la santé 67 milliards pour la prise en charge correcte des victimes et plus de 22 milliards à la diaspora sénégalaise. L’Etat a pris en charge les dépenses pour une valeur de 15,5 milliards pour le paiement des factures d’électricité des ménages abonnés à la tranche sociale pour un bimestre, soit environ 975 522 ménages. Un montant de 3 milliards a été dé-
gagé pour la prise en charge des factures d’eau de 662 000 ménages de la tranche sociale pour également un bimestre Tous les secteurs socio-
économiques du pays ont reçu un appui conséquent de l’État du Sénégal.
Ce qu’il reste à impulser est l’approche communautaire dans la gestion de la Covid-19.
Nous avons tous noté le relâchement de certains dans le respect des mesures barrières. Il faut impliquer la société dans ses différentes composantes, les associations de femmes, de jeunes, les associations sportives, coutumières, les «badienou gokh», les gouvernements scolaires, pour une meilleure sensibilisation et conscientisation de la masse.
Source : Vox Populi
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