Adéane ! (Par Edouard Mbëra Mendy)

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Adéane, ma chérie, je te tends mes bras.

Je t’ouvre mon cœur comme le fleuve qui te traverse.

Je me mets à genou devant ta beauté splendide.

Je te contemple avec admiration et désir.

Que tu es belle et enviable!

Adéane! Toi qui sublimas l’écrivain et cinéaste Ousmane SEMBENE qui chanta ta beauté dans « Ô pays, mon beau peuple ! » exprimant tout ton charme.

En pensant à toi, je me rappelle nos escapades le long du fleuve à la recherche de coquillages et nos incursions dans la forêt dense aux multiples secrets.

Je vois aussi nos mamans, allant à ce même fleuve sans argent et, revenant des bassines pleines de poissons.

Je me rappelle nos mamans arrivant des champs, des rizières, des paniers sur les têtes.

Je me rappelle nos pères, la daba ou le « kadiandou » à la l’épaule, bravant le soleil et la pluie.

Je me rappelle les cultures en associations selon la classe d’âge.

Je me rappelle l’entre-aide communautaire, la solidarité où les distinctions sociales n’étaient guère voyantes.

Je me rappelle les parties de jeux à la place publique ou dans la cour d’une maison.

Je me rappelle, je me rappelle, je me rappelle… de tant de choses qui me maintiennent dans le temps malgré les aléas de la vie.

Que de souvenirs me traversent l’esprit me laissant orphelin d’un passé vivant à l’ombre protectrice des Anciens. Le temps passe ! Quelle nostalgie en moi!

Adéane, creuset et symbole de la diversité des cultures, ethnies et religions.

Dans ta demeure on ne considère que l’Humain dans son entièreté : un et indivisible.

Adéane! Je t’aime d’un amour incommensurable.

Comment te le dire ?

Je ne saurais ni ne pourrais.

Mes lèvres balbutiant, je marmonne avec ma plume pour écrire ces mots qui ne pourraient traduire les sentiments profonds de mon amour.

Qu’es-tu devenue ma chérie ?

As-tu été délaissée ?

Es-tu devenue cette épouse laide et abandonnée ?

Non, je ne peux le croire car, éternelle est ta beauté.

Alors, le temps du divorce est révolu, place à la réconciliation et aux étreintes.

Je viens à toi dépouillé de toute souillure et imperfection.

Je veux te reconquérir pour ne jamais te perdre.

Ton souffle me donne vie, espoir et espérance en un futur meilleur.

Ta flamme illumine mon chemin, guide mes pas et rassure mes actes.

Ouvre-moi tes portes et que j’entre le cœur en joie sous ta bienveillante et douce protection.

Ton nom « Adiyata » incarne Bonté, Bien, Plaisir.

Puisse le Tout Puissant nous accorder un avenir long et radieux sous un ciel couvert d’étoiles luisantes.

Adéane ! Je t’aime d’un amour passionnel et sans limite

Edouard Mbëra MENDY

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