Cette acceptation par laquelle Chogel renonce à ses prétentions d’assumer , après la Chute d’IBK, la fonction de Président civil de la Transition, est à la fois signe de patriotisme et de réalisme de sa part. En effet, ce sont ses prétentions qui ont fait dévoyer la trajectoire que souhaitait l’ IMAM Dicko pour un consensus avec les militaires, qui devait se matérialiser par la reconnaissance de la Présidence aux militaires, et l’octroi de la fonction de Premier Ministre au M5/RFP, à laquelle s’était opposée la CEDEAO, appuyée par l’Union Africaine, la France, l’UE, les Etats Unis et et les Nations Unies. Le M5/RFP a vu ses prétentions déjouées avec la nomination d’un Président et du Premier civils hors de ses rangs, pour mener la Transition.
Ce compromis obtenu entre les militaires et la CEDEAO , au détriment d’un compris avec le M5/RFP, a plombé les 9 premiers mois de la Transition, secouée par une profonde crise sociale, et son incapacité à ” faire une re-lecture” satisfaisante des ” Accords d’Alger”,. Cette fois-ci, l’acceptation par le M5/RFP de la trajectoire proposée par l’IMAM Dicko, ouvre de nouvelles perspectives pour rectifier dûment la Transition.
Dans cette perspective de l’avènement d’un grand consensus national, l’enjeu de l’issu de la transition se joue au sein de la ” Commission d’Orientation Stratégique”, où devraient s’élaborer les projets de réforme à soumettre au gouvernement de Transition, qui devrait, après son adoption en Conseil des Ministres, les soumettre pour approbation au ” Conseil National de la Transition”.
Les républicains et patriotes du Mali ne devraient donc pas rater cette opportunité de reconstruire leur pays sur des bases solides , gages de la restauration de la paix et de la stabilité, afin de reconquérir la souveraineté totale et entière de leur peuple, sur toute l’étendue de son territoire hérité du colonialisme..
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