A quoi joue le Maire Alioune Ndoye ? (ML. Diallo)

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Ministre en charge de la pêche, il a sacrifié ce secteur au profit des bateaux chinois et espagnols, à tel point que les pêcheurs ne trouvent plus de poissons dans les côtes rapprochées. Il faut aller à plus de 70 km ou en Mauritanie pour trouver du poisson. Dans ce pays, les accords sont toujours en défaveur des pêcheurs de Guet Ndar. Les pirogues barsakh (barsax) sont la  conséquence directe du marasme dans la pêche du secteur informel sacrifiée par les choix politiques du régime de Macky Sall.

A cela s’ajoute sa volonté de démolir et de reconstruire  le marché Sandaga de Dakar. Ce marché, à ce que je sache, est classé monument historique, le nom même est d’origine Mossi, langue du Burkina. En conséquence, sa surveillance, sa conservation, sa valorisation et  sa promotion sont du ressort de  la Ville de Dakar selon la loi de Macky Sall, art 170 du code général des collectivités territoriales. Réhabiliter à l’identique les monuments historiques est une façon de garder la mémoire de notre Histoire. Le manque de culture de l’élite prédatrice de BBY est désolant.

Je condamne le massacre organisé du marché Sandaga et nous resterons vigilants sur les coûts des travaux. On ne doit pas répéter le scandale du building administratif que Macky Sall a dénommé Mamadou Dia, un homme juste et vertueux que j’ai connu personnellement, habitant de la Commune Fann Point E Amitié.

Dossier nouveau :   Il est temps d’élever le débat politique au Sénégal,  sortir du caniveau des faits divers et isoler les trafiquants de la politique.

A dire vrai, c’est une bonne chose que les soutiens politiques du député Sonko aient rejoint son parti Pastef. La floraison de partis et mouvements citoyens ne favorise pas la vitalité démocratique et citoyenne et les débats politiques de fond.

Que l’élite prédatrice de BBY le veuille ou pas, nous vivons les derniers moments du régime présidentialiste issu de la crise de 1962 entre Senghor et Mamadou Dia. Le régime de Macky Sall en est une caricature, sans premier ministre, une assemblée nationale transformée en arène d’insultes d’annexe du palais présidentiel, un conglomérat de partis dits libéraux, socialistes, verts, communistes, bref,  une panoplie de toute la réflexion politique du monde occidental et enfin les mairies dominées par les trafiquants de toutes sortes. D’où sortent les millions distribués par de prétendus candidats à Kolda et Kaolack par exemple ?

Ce régime est incapable d’amorcer l’industrialisation du pays pour résoudre le problème du chômage des jeunes, de garantir l’indépendance nationale et de pousser à l’intégration vers les Etats-Unis d’Afrique dans un monde multipolaire dominé par les Etats Continents. La domination d’une élite politique peu cultivée, corrompue et prédatrice conduit au chaos.

L’alternative patriotique et citoyenne est ouverte dans ce pays, qui seule, peut faire face à la fragmentation annoncée des Etats africains pour l’accaparement des ressources minérales et la ponction des jeunes africains pour palier le déclin démographique de l’Europe. Nous devons mener ce débat avec force et sans compromission, il y va de notre avenir.

Après le retrait des troupes américaines de l’Afghanistan, les talibans sont à Kaboul. Les troupes françaises hors du Mali, qui sera à Bamako ? Les talibés à Jakarta ?

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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