Confié au Président Famara Sagna et au Feu Général Niang, Macky Sall a réussi à coups de centaines de millions à mobiliser une partie de la classe politicienne et la société dite civile pour prétendre dialoguer sur les politiques publiques. Des commissions ont été formées dans tous les domaines. Au finish, elles n’ont rien donné sauf trois choses:
1 la capitulation en rase campagne d’Idrissa Seck arrosée de quelques milliards de plus dans le budget du CESE;
2. repousser les élections locales et supprimer le parrainage impraticable ;
3. la Rédaction de nouveaux articles du code électoral après une évaluation du processus électoral par des experts, nous a-t-on dit.
Sur ce dernier point, l’expérience que nous venons de vivre avec le dépôt des listes pour les élections législatives du 31 juillet 2022 démontre que le travail a été mal fait. Personne au Sénégal n’aurait pu imaginer que la rédaction du code électoral ne ferme pas la porte à une indivisibilité de la liste composée de titulaires et suppléants. AFD, le Ministre chargé de sauver BBY du naufrage électoral, s’est engouffré dans cette porte pour récupérer la liste nationale BBY et enfoncer Yewwi. Et le Conseil constitutionnel de le soutenir en suivant son axiome de base: tout ce qui n’est pas explicitement interdit est naturellement autorisé. Voilà le Sénégal !
J’ai toujours soutenu que le présidentialisme absolu et le système du « raw gaddu » qui donne une majorité excessive au PR sont dangereux. Le Sénégal vient de l’expérimenter avec un PR à la volonté dictatoriale manifeste. Il est donc temps de réformer nos institutions.
Quoi que le régime fasse, BBY est minoritaire dans ce pays. Il faut aller de l’avant méthodiquement et de manière résolue vers les élections législatives et assurer une victoire de l’alliance Yewwi Wallu. L’essentiel est d’avoir en nombre suffisant les députés qui vont voter les lois de réformes démocratiques et modifier la constitution pour fermer la porte à toute interprétation possible de troisième mandat. En attendant, Macky Sall doit garantir la liberté de manifester.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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