Une année de plus ! Une année avec le plein d’endurance et d’énergie, doit-on dire. Car pour nous autres africains, le chemin est encore long. Et nous Sénégalais particulièrement, nous survivront encore aux difficultés.
L’on se souviendra qu’elles ont été, particulièrement, nombreuses en 2019. Plus que les années précédentes mais dans la même frénésie, dressée par la mal gouvernance. Elle s’installe irrévocable. Elle s’installe, parée de ses beaux atours, plus que jamais insolente au milieu des soupirs de lamentations des sénégalais.
L’on se souviendra qu’en 2019, les sénégalais ont connu les hausses à tout va. Des denrées de première nécessité à l’électricité en passant par le loyer, boosté par le prix du ciment et autres matériaux et taxes. En somme, la vie est devenue plus chère et le pouvoir d’achat des sénégalais plus restreint que jamais.
Ils ont aussi connu le manque : un marché souvent mal approvisionné au gré des fluctuations des étrangers. Préoccupés qu’ils étaient par les charges quotidiennes, les Sénégalais sont désormais étranglés par la stupeur, marqués par la survie. De Dakar à Ziguinchor, le cri d’alerte est le même. La faim, la misère sont déjà prévisibles dans nos maisons dans les mois à venir, hélas !
En 2019, au moment où Macky Sall obtenait son deuxième mandat, la souffrance des sénégalais est d’autant plus palpable que les coûts de l’éducation et de la santé ont fini par achever les plus démunis. Ils ont envoyé sous terre les moins chanceux.
En ce moment, celui qui avait crié partout qu’il allait aider les Sénégalais à se sortir de situation et qui les a enfoncés, a d’autres préoccupations dont le troisième mandat. Intéressé juste par le bien-être des siens, l’avoir et le fait de plaire à ses gouvernants du côté de l’Elysée, Macky Sall multiplie les mauvaises décisions. Il déroule comme une sorte de trahison envers son peuple.
L’Eco ! Quel triste destin pour l’Afrique. Le Sénégal, pour sa part, sera au cœur d’un changement profond, brutal et difficile au moment où ses agriculteurs sont volés et ruinés par leurs propres dirigeants. L’Eco, cette monnaie, affaiblie par les magouilles politiques, sonne les échos de tous les dangers car précipité dans nos modestes tirelires par des dirigeants si indignes.
Hélas ! Le combat sera aussi éprouvant. Car il y aura bien un combat. En effet, 2020 sera surtout une année de haute lutte. Comme l’a été 2019. Un combat de portée historique pour la justice sociale. Car tout devra changer. Pour le peuple et par l’amour du peuple.
Aussi, je demande à mes chers compatriotes de reconnaitre d’abord l’élan de son cœur à travers le sacrifice de dignes fils de ce pays, qui emprisonnés au pays pour avoir lutté, qui exilés dans la diaspora pour ne point faire souffrir les leurs, par manque de pain ou d’idées fatales, des idées non portées en réalité. Refusons ce destin qu’on nous impose sous le règne de Macky Sall. Pensons à nous libérer de façon légitime et ensemble, pensons à construire notre propre avenir et à nous départir de nos gouvernants si lâches. Nous devons tous être debout pour le contrôle de nos ressources, avec nos moyens et par notre volonté. Nous devons nous décider non pas pour notre survie mais pour notre renaissance en réhabilitant notre dignité.
Tel devra être le combat en 2020. Car cette année, rien ne devra plus jamais être pareil.
Abdoulaye Wade Sagna, Président de L’Afrique se réveille
Bordeaux, le 30 décembre 2019
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